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Utilisateur:Charly 24/Brouillon

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  • 1930 : Margaret Mead, anthropologue américaine, introduit la notion de rôle sexuel. Elle explique, dans son livre Moeurs et sexualité en Océanie, que les tempéraments (ancêtres des traits de personnalités) ne sont pas déterminés par le sexe mais sont diversement construits, en fonction de la société.

    « Si certaines attitudes, que nous considérons comme traditionnellement associées au tempérament féminin - telles que la passivité, la sensibilité, l'amour des enfants - peuvent si aisément être typique des hommes d'une tribu, et dans une autre, au contraire, être rejetées par la majorité des hommes comme des femmes, nous n'avons plus aucune raison de croire qu'elles soient irrévocablement déterminées par le sexe de l'individu. »

    — Margaret Mead[1]

  • 1949 : Simone de Beauvoir publie le premier tome de son livre, Le deuxième sexe. Elle y distingue, sur le plan théorique, la femelle de la femme. Elle exprime clairement que le genre est donc une construction sociale acquise, qui n'est pas inné. Ce livre, à l'origine d'une polémique sans précédent, a été l'initiateur du mouvement féministe et a inspiré beaucoup de femmes. [2]

    « On ne naît pas femme, on le devient. »

    — Simone de Beauvoir[3]

  • 1968 : Robert Stoller, psychiatre américain, introduit la distinction terminologique entre le sexe et le genre, grâce à ses études sur la transsexualité. Il est donc le premier à relier le sexe au biologique et le genre à l'identification psychologique. [4]
  • 1970 : John Money et Anke Ehrhardt, sexologues, insistent sur la distinction à réaliser entre le sexe (déterminé anatomiquement et physiologiquement) et le genre (renvoyant à l'expérience contingente de soi comme homme ou femme). De plus, ils considèrent qu'il faut distinguer le "rôle de genre" (gender role), désignant les comportements "publics" d'une personne et l'"identité de genre" (gender identity), l'expérience "privée" que la personne a d'elle-même. [5]
  • 1972 : Ann Oakley rend un point de vue critique de cette distinction, l'inscrivant pour la première fois dans une dimension féministe. Dans son livre Sex, Gender and Society, elle distingue donc : le sexe, invariant, renvoyant à la distinction biologique entre mâle et femelles; et le genre, contingent et modifiable par l'action politique, renvoyant à la distinction culturelle entre les rôles sociaux, les attributs psychologiques et les identités des hommes et des femmes. [6]
  1. M. Mead (1963), Moeurs et sexualité en Océanie, Paris, Plon, p. 312-313.
  2. S. Chaperon, « Une génération d’intellectuelles dans le sillage de Simone de Beauvoir », Clio. Femme, Genre, Histoire, no 13,‎ , p. 99-116
  3. S. de Beauvoir (1949), Le deuxième sexe 1, Paris, Gallimard, p. 285-286.
  4. (en) R. Stoller (1968). Sex and Gender. On the Development of Masculinity and Feminity. New York, Science House.
  5. (en) J. Money, A. Ehrhart (1972). Man and Woman, Boy and Girl. Baltimore, Johns Hopkins University Press.
  6. (en) Oakley, A. (1972). Sex, Gender and Society, London, Temple Smith.